Une promesse longtemps attendue semble enfin se concrétiser. La ville de Kabinda, plongée dans l’obscurité depuis des décennies, pourrait bientôt s’illuminer grâce à un ambitieux projet d’électrification mené en partenariat avec l’agence française GINGER SOFRECO et financé par la Banque mondiale.
Hier vendredi, une délégation mixte, composée d’experts congolais et français, a rencontré le Gouverneur de la province, Iron-Van Kalombo, pour donner un nouveau souffle à ce chantier crucial. Leur mission : actualiser les études techniques et préparer les appels d’offres pour la construction d’une centrale solaire révolutionnaire.
Sur un site de 25 hectares déjà réservé, Kabinda pourrait bientôt accueillir une centrale solaire hybride capable de produire entre 5,5 et 25 mégawatts. Cette initiative intégrée au programme des mini-réseaux verts du gouvernement, vise à fournir une électricité stable et durable à plus de 120 000 habitants.
«Ce projet n’est pas seulement une question d’énergie, c’est une question de dignité»,a déclaré Jean-Pierre Mpina, économiste-financier au sein de GINGER SOFRECO. « Il est temps que Kabinda brille comme elle le mérite. »
Cependant, les défis restent immenses. Entre les contraintes logistiques, les aléas climatiques et la complexité du financement, le chemin vers une Kabinda électrifiée est loin d’être sans embûches. « Ce n’est pas seulement une question technique, mais un engagement collectif, » a rappelé l’ingénieur Nikemoto, chef de la délégation.
Pour Iron-Van Kalombo, ce projet est une priorité absolue. « Kabinda mérite cette opportunité. Nous devons changer le narratif et offrir à nos citoyens des conditions de vie décentes, » a-t-il affirmé lors de l’entretien avec la délégation.
En attendant le lancement officiel des travaux, l’heure est à l’optimisme prudent. Les habitants de Kabinda, fatigués des promesses non tenues, espèrent que cette fois-ci, l’histoire sera différente. Leur rêve ? Voir la lumière, enfin.
Evo Jacob Tshimanga