Crispin Kashale, acteur sociopolitique basé à Bukavu, a récemment exprimé son indignation concernant la condamnation du journaliste franco-camerounais Charles Onana en France. Dans une interview accordée à SVEIN MEDIA, il a dénoncé cette décision comme une tentative de la France de masquer la vérité historique, particulièrement sur le génocide des Tutsis au Rwanda.
Kashale considère cette condamnation comme une perte de mémoire pour le peuple congolais. « C’est quelqu’un qui a fait un travail de recherche, qui a voulu chercher la vérité », a-t-il déclaré, soulignant que cette situation pourrait décourager d’autres chercheurs dans la région des Grands Lacs. Pour lui, c’est une « mauvaise action » de la France, qui impacte négativement la perception de la justice parmi les Congolais.
Il a également évoqué les implications plus larges de cette condamnation, suggérant qu’il s’agit d’une tentative d’effacer l’histoire. « L’histoire, on ne la cache pas », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de faire émerger la vérité. Kashale a critiqué le fait que la France n’ait pas présenté des excuses à la RDC pour les conséquences de l’opération Turquoise, tout en ayant demandé pardon au Rwanda.
Concernant l’avenir, il a plaidé pour une justice transitionnelle en RDC, affirmant que la paix ne peut être atteinte sans vérité et justice. « Nous devons suivre à la lettre le mécanisme de non répétition et de vetting », a-t-il dit, pour garantir un avenir pacifique.
Enfin, Kashale a encouragé la population congolaise à ne pas se décourager face à cette situation, soulignant l’importance de permettre aux gens de parler des événements passés. Il a conclu en affirmant que le régime actuel, tant congolais que rwandais, finira par être remplacé, ouvrant la voie à une vérité historique sans crainte.
Jules Ntambwe