Depuis Bukavu, Aimé Boji Sangara dit “OUI” à la révision ou au changement de la constitution !

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Le Ministre d’Etat et ministre du Budget, Aimé BOJI SANGARA, s’est adressé à des jeunes leaders sociaux à Bukavu, le 7 décembre 2024, pour scruter d’un sujet crucial pour l’avenir de la République Démocratique du Congo (RDC) : la révision ou le changement de la Constitution. Sans marmotter, Aimé BOJI SANGARA s’est prononcé en faveur de la révision ou du changement de la constitution.


Ce notable du Kivu l’a fait savoir au cours d’une cérémonie de redynamisation et d’adhésion massive des nouveaux membres de (Génération Aimé BOJI SANGARA), une ASBL qui l’accompagne dans la matérialisation de ses actions sociales et celles du Chef de l’Etat.


Il a d’abord remercié les participants pour leur engagement au sein de la société civile, soulignant leur rôle vital dans la promotion de la paix et de la coexistence pacifique, en particulier au Sud-Kivu.
Maitrisant bien les rouages politique de la République démocratique du Congo, Aimé BOJI SANGARA a mis en lumière les préoccupations soulevées par certains politiciens face à la volonté du Président Félix-Antoine Tshisekedi de proposer une nouvelle constitution, mieux adaptée aux réalités congolaises. Il a dénoncé les discours alarmistes prédisant des conséquences catastrophiques si la Constitution était modifiée, rappelant que l’objectif est de construire un cadre institutionnel capable de répondre aux défis de développement du pays.


L’actuelle Constitution est critiquée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle crée une séparation des pouvoirs problématique entre le Président et certaines institutions, où le Président, malgré son élection directe, ne peut pas diriger le gouvernement. Sur ce, Aimé BOJI appelle à une révision de cette architecture constitutionnelle, suggérant que le Président devrait aussi être le Chef du Gouvernement pour mettre en œuvre le programme sur lequel il a été élu, à l’image de systèmes en place dans des pays comme les États-Unis et le Nigeria.


De plus, il a laissé entendre que la RDC est confrontée à un multipartisme excessif, avec plus de 700 partis politiques, ce qui engendre une cacophonie politique et des coûts élevés pour les élections. D’où, il plaide pour un système électoral qui favorise la création de grands partis nationaux, plutôt que des partis régionaux ou ethniques, afin de renforcer l’unité nationale.


Il a également évoqué les difficultés rencontrées pour former un gouvernement après les élections, citant l’exemple de la coalition FCC-CASH qui a mis neuf mois à se constituer, entraînant des coûts exorbitants pour le trésor public. Un gouvernement trop large, composé de 64 membres, est inefficace et coûteux. Aimé BOJI SANGARA insiste sur la nécessité d’un gouvernement restreint, capable d’agir rapidement et efficacement.


Concernant les institutions, le patron de l’appareil budgétaire congolais a critiqué la présence d’organes jugés inutiles et coûteux, hérités d’une rédaction constitutionnelle influencée par des experts étrangers. Il appelle à une réflexion sur les institutions qui répondent réellement aux besoins du pays, soulignant que certaines peuvent être supprimées pour alléger le budget national.

Ayant lu minutieusement l’actuelle Constitution, Aimé BOJI SANGARA a aussi abordé les ambiguïtés de certaines clauses constitutionnelles, en particulier celles relatives à la protection des groupes vulnérables. Il a souligné la complexité de la question, considérant que toutes les ethnies en RDC sont minoritaires et s’interrogeant sur la définition de « vulnérabilité » dans ce contexte.

Finalement, il a exprimé sa conviction qu’il est inutile de simplement réviser l’actuelle Constitution, qui a montré ses limites face aux défis du pays tout en prônant la rédaction d’une nouvelle Constitution, élaborée par des Congolais issus de divers milieux et disciplines, qui soit véritablement représentative des réalités congolaises et qui prenne en compte l’histoire tumultueuse du pays. Ce texte doit permettre au peuple congolais de s’assumer, de renforcer l’État de droit et de garantir la paix.
En conclusion, le ministre appelle à un engagement courageux pour amorcer cette nouvelle étape, afin de bâtir un avenir meilleur pour la RDC.

Jules Ntambwe

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