La technique référendaire permet, sous des formes diverses, d’associer le peuple à l’exercice du pouvoir législatif ou de le consulter sur les grandes options nationales. C’est un mode idéal, semble-t-il, d’expression de la démocratie, notamment de la souveraineté populaire.
Selon la manière dont il est organisé, le référendum peut présenter un risque plébiscitaire, dès lors qu’une réponse positive est présentée comme une manifestation de confiance ou de soutien à l’égard de l’auteur de la question, qui, dans de nombreux cas, est un chef de l’État politiquement irresponsable devant le Parlement.
L’extension du suffrage universel et les progrès de la démocratie ont provoqué un regain d’intérêt pour le référendum dans les régimes politiques modernes. Les Constitutions associent de plus en plus la souveraineté nationale et la souveraineté populaire, et accordent à la démocratie directe ou semi-directe une place essentielle dans l’expression de la volonté générale.
Il est crucial que la population ait la possibilité de trancher par un oui ou un non sur le changement de la Constitution. Ce pouvoir de décision directe renforce la légitimité des choix politiques et permet aux citoyens de s’exprimer sur des questions fondamentales qui les concernent.
Ce sont souvent les modalités de mise en œuvre qui empêchent l’utilisation du référendum et maintiennent parfois une certaine méfiance à l’égard de celui-ci.
Felly MPONGO,
Analyste politique et leader d’opinions