Le retour de la paix et sécurité au Nord-Kivu et en Ituri, provinces sous état de siège, dans l’est et au nord-est de la République démocratique du Congo reste une nécessité pour le Chef de l’Etat, selon la Première ministre dans une déclaration dimanche à Goma.
« Ce que le Chef de l’État souhaite, c’est ramener la paix et la sécurité. Il est important maintenant de voir comment nous allons le faire, tenant compte des contextes respectifs du Nord-Kivu et de l’Ituri. Car les contextes ne sont pas les mêmes dans ces deux provinces. Donc, c’était important de pouvoir réaliser ces consultations, d’écouter les gens », a déclaré la Première ministre Judith Suminwa devant la presse à l’aéroport de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Peu avant son départ pour Kinshasa, la cheffe du Gouvernement de la RDC a affirmé qu’un débriefing sera fait entre les membres de l’exécutif national ayant effectué la mission d’évaluation de l’état de siège, avant la présentation du rapport final au Président Tshisekedi.
« C’est à ce moment-là, quand le Chef de l’État prendra ses décisions, que vous saurez vraiment la quintessence de tout ce qui a pu ressortir de ces consultations », a-t-elle précisé.
C’est pourquoi, a dit Mme Suminwa, « il était important que nous puissions, avec la délégation qui m’a accompagné, de rencontrer les forces vives de différentes parties prenantes, que ce soit en termes d’autorités provinciales ou d’élus provinciaux, de la société civile, vraiment toutes les forces vives, pour faire le point de la situation avec eux ».
Des questions sécuritaires et socioéconomiques évaluées
« Durant les consultations autour de l’examen du dispositif transitoire et graduel mis en place pour atténuer l’état de siège dans les deux provinces concernées, la patronne de l’Exécutif central n’a rien lâché. Deux jours d’intenses réunions de travail ont permis une évaluation approfondie des questions sécuritaires, politiques et socio-économiques dans cette partie du pays », a-t-on lu dans un communiqué de la primature parvenu dimanche à l’ACP.
« Les autorités provinciales, les chefs coutumiers, les députés provinciaux, les confessions religieuses, la délégation de la société civile, les mouvements de jeunes et les associations de femmes ont tous confié leurs préoccupations à la Première ministre », a fait savoir la source.
Cette mission de deux jours s’inscrit dans un besoin impérieux, celui d’évaluer le dispositif transitoire en place à Goma et à Bunia. La population, la société civile et les députés nationaux attendent avec impatience des signes d’un changement tangible, désespérément souhaité après des années d’insécurité et d’insatisfaction.
Avec ACP