C’est avec une profonde tristesse que la RTNC a annoncé le décès de Jemimha Diane Mogwo, journaliste de la chaîne, survenu ce dimanche à l’hôpital du Cinquantenaire. Victime d’une agression violente perpétrée par des KULUNAS (criminels armés) après la présentation du journal télévisé de 20h, Jemimha était une figure respectée et dévouée du paysage médiatique congolais.
La Direction des Ressources Humaines de la RTNC a partagé cette douloureuse nouvelle avec l’ensemble du personnel, soulignant l’impact tragique de cette perte.
La mort de la jeunesse journaliste suscite d’énormes questions sur la responsabilité directe de la télévision nationale, qui normalement devrait assurer la sécurité de ses journalistes, en particulier ceux qui travaillent tard dans la nuit.
Alors que la profession exige souvent des déplacements en dehors des horaires habituels, il est impératif de garantir la protection de ceux qui s’engagent à informer le public.
Dans ce contexte, il est légitime de s’interroger sur les moyens de transport mis à disposition par la RTNC pour le retour de la défunte. Où se trouvaient les bus de la RTNC pendant ces heures tardives, après que Jemimha Diane Mogwo ait terminé sa présentation pour l’accompagner jusqu’à sa résidence et éviter tout incident nocturne ? D’une part comme d’une autre, la RTNC a une certaine responsabilité sur cette disparition.
Néanmoins, les autorités administratives de la chaîne nationale et même le ministère de tutelle sont tenus de prendre dorénavant des mesures adéquates pour assurer la sécurité des journalistes et de tout le personnel de la chaîne afin qu’ils puissent exercer leur métier sans crainte pour leur intégrité physique.
Sa mémoire restera gravée dans les annales du journalisme congolais, et son sacrifice ne doit pas être vain.
Jules Ntambwe