Le Président de la République a annoncé vendredi dernier au cours de la réunion de conseil des ministres le lancement effectif des diligences de l’élaboration du Plan stratégique d’amélioration du climat des affaires tel qu’il avait annoncé lors de la deuxième réunion du Conseil des Ministres tenue le vendredi 21 juin 2024.
Ce plan stratégique sera sous la supervision de son Cabinet au travers de la Cellule Climat des Affaires, et vise à développer, via une approche participative, un schéma de transformation économique de la République Démocratique du Congo par l’amélioration de l’environnement des affaires. Selon le compte rendu du ministre de la communication et médias, il s’appuiera sur un rapprochement dynamique entre les pouvoirs publics et le secteur privé, fondé sur une vision stratégique consistant à améliorer substantiellement l’environnement des affaires pour accélérer le
développement économique de la RDC pays.
Ce plan présentera des orientations stratégiques pour les cinq prochaines
années qui seront non seulement alignées sur les objectifs de développement
du pays, mais aussi aux ambitions de croissance avec le concours de l’investissement privé, dans le cadre d’un véritable partenariat gagnant-gagnant renouvelé entre l’Etat et le monde des affaires. C’est ainsi que le Président de la République a annoncé la convocation prochaine d’une réunion de haut niveau, sous son autorité, afin de sensibiliser sur le bien-fondé de ce plan et aussi tracer la trajectoire avec l’appropriation de tous.
Placé sous la coordination stricte de la Première Ministre, le Chef de l’État a engagé le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au développement, en collaboration avec son Cabinet, au travers de la Cellule Climat des Affaires de la Présidence de la République, à mettre tout en œuvre pour impliquer les administrations, établissements publics, ainsi que les différentes structures concernées dans ce processus à y apporter, selon le cas, un appui conséquent et à collaborer pleinement avec le consultant recruté, afin de garantir le succès du projet et l’atteinte des objectifs dans les délais impartis.
À son tour, la Première Ministre Judith Suminwa, a axé son intervention sur trois points :
1°) Le processus d’évaluation de l’action gouvernementale
Faisant suite à la communication du Président de la République au cours de la 20ème réunion du Conseil des Ministres relative à l’évaluation du Gouvernement, la Première Ministre a présenté un outil d’évaluation basé sur les orientations du Chef de l’Etat et permettant de faire la traçabilité des directives présidentielles. Cet outil permet de répertorier les actions planifiées, les responsabilités assignées, les délais impartis et les résultats obtenus. Il constitue un instrument précieux pour mesurer les progrès réalisés dans l’application des politiques gouvernementales et dans l’identification des obstacles éventuels à la mise en œuvre.
Cependant, tous les Ministres ont été saisis pour faire le rapport des leurs activités depuis la première réunion du Conseil des Ministres.
2°) L’ouverture des travaux de la Commission Paritaire Gouvernement – INAP
S’inscrivant dans la volonté du Président de la République de maintenir le
dialogue permanent avec tous les partenaires sociaux, la Première Ministre a
annoncé l’ouverture, le 11 novembre 2024, des travaux de la Commission
Paritaire Gouvernement – Intersyndicale Nationale de l’Administration
Publique, INAP en sigle.
Il y sera question d’examiner, au cas par cas, des préoccupations renseignées
par le Cahier des charges transmis au Gouvernement par l’INAP, afin d’en
ressortir des solutions réalistes et concertées, dans un élan républicain. A cet effet, elle a instruit chacun de membres du Gouvernement concernés à prendre les dispositions nécessaires afin de garantir la réussite de cette rencontre importante avec les délégués des Agents et Fonctionnaires de l’Etat.
3°) Des mesures de soutien aux industries locales dans le secteur agroalimentaire
Dans le but de renforcer notre autonomie économique et de réduire le coût des produits essentiels pour la population et relancer le secteur industriel agroalimentaire, conformément au programme du Gouvernement, la Première Ministre a demandé au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, au Ministre d’Etat, Ministre du Budget, aux Ministres de l’Industrie et à celui des Finances de prendre des mesures pour non seulement soutenir les acteurs déjà présents, mais également créer un cadre incitatif favorable aux nouveaux investisseurs et à ceux qui souhaiteront s’engager dans ce secteur.
Parmi ces mesures, notamment commerciales, fiscales et parafiscales, elle a évoqué : « le renforcement de la lutte contre la fraude douanière ; la réduction des taxes et droits de douane pour les matières premières du secteur agroalimentaire ; et, l’amélioration de la compétitivité du système de taxation fiscale et parafiscale pour les industries agroalimentaires».
La Rédaction