Le Conseil de l’Apostolat des Laics Catholiques du Congo « CALCC» en sigle, s’oppose catégoriquement à l’idée du changement ou de la révision de la constitution tel que voulu par le président de la République. Dans son communiqué signé ce vendredi 1er novembre 2024 par son président, Me Jean-Bosco Lalo, le bureau du CALCC rejoint la position des prélats catholiques, qui ont désapprouvé cette démarche il y a peu.
Selon le CALCC, cette périlleuse idée ne cadre pas avec l’actuelle période qui est marquée par des crises socio-politiques au zénit avec plusieurs entités du pays non contrôlées par le pouvoir étatique et les grognes sociales caractérisées par la misere noire de la population.
« Conscients de notre mission d’être lumière du monde et sel de la terre, nous sommes déterminés à militer pour la paix et la concorde nationales. Raison pour laquelle, nous recommandons de garder notre Constitution actuelle avec un Congo uni au lieu d’une nouvelle Constitution avec plusieurs entités occupées(détruites) qui échappent au contrôle du pouvoir gouvernemental», souligne-t-on.
Coup d’État constitutionnel
Le CALCC rappelle également que la constitution elle-même a déjà tranché sur les modalités et les circonstances de la toucher. Cependant, il souligne que « Si le Chapitre VIl de la Constitution (Art. 218-220) n’évoque nullement son changement mais plutöt, sa révision dans des conditions bien définies; non pour satisfaire les appétits du pouvoir des uns au détriment des autres, mais l’intérêt général»
Le bureau national du CALCC estime que s’il y à changer, on commencerait par les animateurs des Institutions et non la Constitution. De ce fait, Il avertit au cas où, par I’impossible, cette démarche se concrétisait, de considérer comme “ une tentative de coup d’Etat constitutionnel pendant que la population est abandonnée à ses tristes sorts face à des dirigeants qui ne considèrent que leurs ventres et leurs familles”.
Fidel Songo