Campagne de Sensibilisation pour la Révision de la Constitution : Augustin Kabuya met sa tête à couper

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Le Secrétaire général et président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, a lancé le 10 octobre, une campagne de sensibilisation en faveur de la révision de la constitution. Dans une note circulaire adressée aux instances de son parti, il appelle à mobiliser les militants autour de cette initiative. Toutefois, cette démarche semble se heurter à l’indifférence des autres formations membres de l’Union sacrée de la nation.

Kabuya a concrétisé sa promesse, faite il y a deux semaines, d’initier cette campagne. Il rappelle que l’UDPS avait boycotté le référendum pour le vote de la constitution du 18 février 2006, affirmant que celle-ci « a démontré ses limites dans l’exercice du pouvoir public ».

Il soutient que la constitution est « appelée à évoluer pour une adaptation correcte à la gestion politique et au progrès de la société congolaise ». En paraphrasant le fondateur de l’UDPS, feu Étienne Tshisekedi, Kabuya déclare : « Si le peuple nous fait confiance, une fois l’UDPS au pouvoir, nous reviendrons sur cette constitution en l’adaptant aux réalités congolaises. »

À cet effet, Augustin Kabuya invite, dans sa note circulaire, « chacun dans son ressort à mobiliser et à conscientiser la base du parti, afin d’imprégner aux militants le bien-fondé de la mise en œuvre du processus de révision de la constitution en vigueur, selon les normes prévues par cette dernière ».

Un Silence Radio au Sein de l’Union Sacrée

À l’Union sacrée de la nation, c’est le silence radio. En effet, tous les partis politiques de la coalition au pouvoir et leurs leaders ne s’expriment pas sur la révision constitutionnelle voulue par l’UDPS. Cette situation suscite des interrogations quant à la position des leaders tels que Vital Kamerhe (UNC), Modeste Bahati (AFDC/A) et Jean-Pierre Bemba (MLC), qui se retrouvent dans une position délicate.

Ces derniers, souvent considérés comme des prétendants au fauteuil présidentiel en 2028, devront tôt ou tard prendre position sur la révision constitutionnelle. Un dilemme se pose alors : soutenir l’initiative de l’UDPS, qui pourrait renforcer sa position, ou s’y opposer, ce qui pourrait les isoler au sein de la coalition et les pousser à quitter leurs fonctions actuelles dans les institutions du pays.

Les analystes redoutent que l’absence de prise de position claire de ces leaders ne les mette dans une situation encore plus précaire. En effet, maintenir le statu quo pourrait leur coûter leurs sièges et leurs avantages au sein des institutions, alors que s’aligner sur l’UDPS pourrait les exposer à des critiques de la part de leurs bases respectives.

La dynamique actuelle au sein de l’Union sacrée de la nation s’annonce donc cruciale. Le choix des leaders face à la révision constitutionnelle pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique congolaise dans les années à venir.

Jules Ntambwe

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