RDC : les jeunes appelés à développer leur leadership positif en prenant leurs responsabilités 

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“Le Rôle des Préposés de l’Etat à tous les niveaux dans la Gestion des Entités Décentralisées et la protection des droits des jeunes”, était le thème principal développé au cours de la conférence-débat organisée par HABARI RDC, le samedi 29 juin 2024 à Kinshasa, dans le cadre de ses activités “Face aux jeunes”.

Les jeunes, participants à ces échanges, ont été conviés à s’investir à fond afin de développer leurs potentiels  en prenant leurs responsabilités en main et ainsi faire asseoir leur leadership.

La députée nationale Christelle Vuanga, l’une des intervenants du jour, a développé son exposé sur le sous-thème : « Que doit-on espérer des députés nationaux et provinciaux sur leur contribution dans la promotion et la protection des droits des jeunes au cours de la présente législature ? ». Tout en présentant les avantages de l’adhésion par la RDC à la résolution  22-50, qui parle de la prise en compte de la jeunesse dans le processus de l’instauration de la paix et même dans la politique, l’élue de Lukunga a insisté sur la nécessité pour les élus de se battre sur les normes qui sont les propositions des lois ;  des arrêtés, des décrets, et même des projets de loi et même des règlements en faveur de la jeunesse.

Appel à la responsabilité

 À côté de ce  qu’elle a illustré comme apport des élus dans la cause en faveur de la jeunesse, l’honorable Vuanga a appelé les jeunes à développer leur sens leadership personnel. Pour elle, ceci fera en sorte que lorsque vous êtes jeune,  vous vous sentirez obligé de travailler avec détermination dans le but de vous imposer par le travail. 

Pour ce qui est de sa contribution personnelle, cette élue du peuple dit continuer dans l’élan d’accompagner les propositions de loi qui mettent en avant plan la société civile, dont les jeunes forment la composante majoritaire. 

« En tant que député, nous travaillons beaucoup pour la société civile parce que les plus belles lois à l’assemblée nationale, se sont les lois qui ont été poussées par la société civile parce qu’elle a cette particularité d’avoir cette énergie et ce dynamisme. Alors j’ai dit qu’on devait créer un canevas de travail à moyen, court et long terme (…) On doit vraiment réfléchir autour d’un atelier où il y aura des recommandations fermes, qui vont nous servir de méthode à l’assemblée nationale», a déclaré l’honorable Vuanga, tout en réitérant sa volonté d’accompagner cette cause au niveau de l’assemblée nationale.

Juste après, est intervenu Mr François Bingioba, Conseiller en charge de la jeunesse au cabinet du président de la République, qui a parlé des grandes réalisations faites par le Président de la République en faveur des jeunes et perspectives pour ce nouveau quinquina.   À l’instar de la gratuité de l’enseignement, de la mise en pratique des politiques publiques qui facilite l’entrepreneuriat des jeunes, la création d’une entreprise de l’État pour la circulation des étudiants, la loi sur la sous-traitance, ce conseiller à la présidence a présenté plusieurs autres réalisations. 

Mr Pompon Ndjoli, analyste parlementaire à l’Assemblée Nationale, a développé le sous-thème : « Rétrospective du monitoring parlementaire tenant compte des besoins spécifiques des jeunes au cours de la dernière législature, a fait  un tableau synthétique de la 3e législature sur les lois votées lors de cette législature pour l’avantage de la jeunesse».

Pour lui, la RDC ne manque pas de lois, mais le problème repose sur  l’applicabilité des dites lois. « Ce n’est pas question d’une session pour se poser sur la question si ça rime aussi avec la jeunesse. Oui il y a des lois mais elles sont toutes dans les tiroirs.  Il faudrait dépoussiérer les lois pour essayer de les actualiser. Il fallait aussi demander à la population de s’intéresser aux questions législatives pour les députés parce qu’ils sont les représentants du peuple», a-t-il avancé. 

Cet analyste parlementaire a de même partagé un constat amer sur l’un des rôles que les élus nationaux sont appelés à remplir pleinement mais qui, malheureusement, ne le font  presque pas. 

« Nous sommes en pleine vacances parlementaire, selon le règlement d’ordre intérieur le député doit rester d’abord 1 mois ininterrompue avec sa base, et à la fin des vacances le même député va passer au niveau de l’assemblée nationale pour déposer un rapport et le bureau fera la compilation des 500 rapports, pour les emmener ensuite au niveau du Gouvernement, et le Gouvernement va répondre aux desiderata de la population en tenant compte des travaux de nos députés lors des vacances parlementaires. Malheureusement, nous avons fait un constat ensemble que dans les 500 députés, il y a peut-être 80 seulement parfois qui déposent leurs rapports, alors que la cartographie nous dit que le député est  voté sur base de la circonscription. Si au lieu de 500 députés qui représentent 2.345.000 km² de la RDC il y a quelques provinces qui n’ont pas vu leur députés lors de vacances parlementaires, ce sera difficile à ce que le gouvernement puisse répondre aux problèmes d’une province à une autre», a-t-il conclu. 

Fidel Songo 

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