Le président du Mouvement lumumbiste progressif -MLP, Franck Diongo, a obtenu le statut de réfugié en Belgique, apprend-on par le journal Le Soir et RTBF Actus. Selon ces médias, cette information a été donnée, hier mardi 18 juin 2024, par l’avocat de l’opposant au pouvoir en RD-Congo, Alexis Deswaef.
Au cours de cette conférence de presse qui s’est tenue en Belgique, l’avocat de l’Opposant Franck Diongo a annoncé le dépôt d’une plainte pénale contre les plus hautes autorités congolaises pour les tortures subies par l’opposant lors de sa détention l’année dernière.
“La Justice belge est compétente car le général-major Christian Ndaywel, à la tête des renseignements militaires, est de nationalité belge”, a-t-il expliqué.
Prenant la parole, Franck Diongo a dénoncé «la dictature sanguinaire» de Félix Tshisekedi, finalement réélu, mais aussi les conditions de sa «détention arbitraire» l’été dernier.
Et puis, Me Alexis Deswa a expliqué que son client a subi pendant vingt jours des faits de torture «innommables» dans les sous-sols des renseignements militaires, sous les ordres du général-major Christian Ndaywel.
Il sied de rappeler que le chef de file du Mouvement lumumbiste progressif -MLP- est arrivé en Belgique en décembre dernier et a demandé la reconnaissance du statut de réfugié politique début 2024. Le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides -CGRA- le lui a reconnu début mai.
D’après l’avocat de l’opposant RD-congolais, la Belgique estime donc que sa sécurité, sa liberté, voire sa vie sont en danger en cas de retour au Congo. Avant de souligner : «C’est un message politique important».
Une plainte a également été déposée en juin auprès du procureur fédéral, sur la base de la nationalité belge de l’auteur présumé des crimes. Elle dénonce l’enlèvement et la détention arbitraire de l’opposant l’été dernier, avec des faits de torture, d’empoisonnement ou encore de privation de sommeil.
Pour une brève histoire, Franck Diongo est le président du parti politique Mouvement lumumbiste progressif -MLP. Il était candidat lors de l’élection présidentielle de 2023, mais s’était finalement retiré pour soutenir Moïse Katumbi, considéré comme mieux placé pour battre le président sortant.
La Rédaction