Le paludisme reste la première cause de morbidité, de mortalité et d’hospitalisation en République démocratique du Congo, mais surtout pour les enfants de 0 à 5 ans ainsi que les femmes enceintes. Depuis quelques années, la RDC figure sur la tête d’affiche des pays les plus palustres. Elle est deuxième en Afrique et troisième au monde après l’Inde et le Nigeria.
C’est ainsi que, pour atteindre les objectifs du plan national fixés d’ici 2030 en RDC, qui consistent notamment à réduire de 50% le taux de mortalité et 70 % le taux de morbidité dû au Paludisme, l’engagement de tous est plus que impérieux. Le média étant une force de taille notamment dans la sensibilisation et dans la propagation des stratégies préventives contre la malaria, est impliqué dans cette lutte noble.
Du 7 au 8 juin dernier, une vingtaine de professionnels membres des groupes des média engagés dans la lutte contre le Paludisme ont bénéficié d’une formation en renforcement de leurs capacités, sur l’initiative du programme national de lutte contre le Paludisme (PNLP) et l’ONG Impact santé Afrique (ISA) à Kinshasa.
Pour la première journée, plusieurs interventions étaient au rendez-vous. Professeur Michel Itabu Issa, Chef de Division Communication au PNLP, premier à intervenir a, dans son allocution, passé en revue les objectifs spécifiques de cet atelier, qui selon lui consiste à améliorer le niveau de connaissance des médias et journalistes membres du Groupe des médias engagés dans la lutte contre le paludisme en RDC, et les encourager à s’engager à travers leurs productions dans les activités de lutte contre paludisme pour une large couverture.
En effet, une bonne sensibilisation de la population contre le paludisme est essentielle car, selon lui, toutes les deux minutes qui passent sur le territoire national, il y a un enfant qui perd la vie à la suite du paludisme. Dans son exposé, le Prof Itabu a également évoqué des mesures préventives contre le Palu, martelant sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées, qui constituent l’un des meilleurs moyens de se protéger contre les piqûres des moustiques qui transmettent le paludisme.
Parmi les moyens de prévention contre le Paludisme, le chef de division de la communication a annoncé le l’intégration, pour bientôt, du vaccin contre le paludisme pour les enfants de 6 à 18 mois en RDC.
Zoom sur la déclaration de Yaoundé
Serge KAHAVO, Chargé de Communication de l’ONG Impact Santé Afrique en RDC, un des intervenants du jour, est revenu sur la déclaration de Yaoundé, signée le 6 mars 2024 par 11 pays africains y compris la RDC, les plus touchés par le Paludisme. Dans cette déclaration, quelques recommandations ont été faites aux gouvernements des pays concernés; de mobiliser les moyens domestiques ainsi qu’aux médias, appelés à s’impliquer dans la sensibilisation pour une large couverture.
À la deuxième journée, Dr Rita MBEMBA, première à intervenir, a parlé sur l’« Aperçu du programme national de lutte contre le Paludisme en RDC». Dans cette thématique qui a consisté à présenter la situation actuelle du Paludisme en RDC, les défis qui entourent et, surtout, les perspectives d’avenir. Ce personnel soignant a passé au peigne fin quelques points essentiels pour le bénéfice des participants de cet atelier. Partant du du plan national de la santé 2024-2028, de la situation épidémiologique du paludisme, du mode, des stratégies déjà mise en marche pour atteindre l’objectif 2024-2030 etc.
Après cette présentation, la troisième présentation portait sur l’évaluation des aspects liés aux communautés, des droits de l’homme et du genre dans le cadre de la malaria-matchbox tool en RDC, février 2021. Ici, l’intervenante a donné des explications claires et précises sur le sujet «Egalité Genre», parmi les aspects à ne pas négliger dans la lutte contre le Paludisme.
Fidel Songo
