Réunies ce jeudi 12 octobre 2023 à Kinshasa, des organisations de la Société civile et des Mouvements citoyens s’insurgent contre le retrait « accéléré » de la Monusco à la veille des élections de 2023, selon la demande de certains officiels congolais et le Chef de l’État Félix Tshisekedi à la 77ème Assemblée générale de l’ONU.
Dans son communiqué de presse, « la Société Civile qui vit au quotidien avec la population congolaise et qui partage sa misère ne rejette pas le départ tant souhaité de la Monusco, mais au vu de l’insuffisance d’engagement de notre Gouvernement dans la sécurisation effective de la population civile surtout dans les zones hautement insécurisées où il y a des sites des déplacés internes, les massacres souvent récurrents de la population civile par nos forces de sécurité, etc., il serait précoce de militer avec ardeur pour le départ des forces onusiennes », lit-on.
Quoi qu’on parlerait « diplomatiquement de la réévaluation du plan de retrait progressif et responsable », ce départ nécessite que le Gouvernement de la RDC donne assez de garantie, non pas comme une faveur, moins qu’un droit, mais plutôt une obligation pour la protection et la sécurisation de la population, déclare la Société Civile sous la coordination de Maître Jean-Bosco Lalo.
Malgré « certaines lacunes, la Mission de l’ONU en RDC poursuit encore assez utilement son mandat en sécurisant les civils dans les camps de déplacés, le monitoring des violations des droits humains, voire dans l’appui logistique aux FARDC et à la PNC, ainsi qu’à la CENI pour l’acheminement des kits électoraux dans des zones inaccessibles », renchérit la Société civile dans son communiqué de presse.
La Rédaction