Face aux protestations de certains leaders politiques proches de Joseph Kabila après la suspension de leurs partis, Exodus Lukombo, cadre du collectif des Communicateurs et défenseurs des institutions, a tenu à recadrer le débat. Elle affirme que le gouvernement n’a pas agi par arbitraire, mais « en connaissance de cause », les formations concernées étant soupçonnées de connivence avec le mouvement rebelle M23.
Pour Exodus Lukombo, la décision de suspendre le PPRD, le parti de José Makila, ainsi que les formations pro Kabila repose sur des éléments sérieux. Ces partis, estime-t-elle, se sont compromis en prenant part au conclave de Nairobi convoqué par Joseph Kabila, considéré par certains observateurs comme un « parrain politique » du M23.
« Ceux qui s’indignent aujourd’hui devraient se souvenir qu’en 2011, alors qu’il était président, Joseph Kabila avait lui-même suspendu des partis accusés de soutenir le M23. Le gouvernement actuel n’a donc rien inventé, il applique le même principe », souligne Exodus Lukombo.
Elle rappelle que toute organisation politique associée à un groupe armé perd toute légitimité et ne peut se prévaloir d’un statut républicain. Selon elle, la défense de la souveraineté nationale passe avant toute solidarité politique.
« Aucun parti ne peut se dire nationaliste tout en entretenant des liens avec ceux qui tuent leurs compatriotes à l’Est », tranche-t-elle.
Pour elle, il s’agit au contraire d’une mesure de sécurité nationale, nécessaire pour préserver la paix et la stabilité du pays.
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