Dans une tribune au ton ferme, Moussa Kalema Sangolo-Zaku, Président national du Parti des Vertus Républicaines (PVR) et membre du Bureau politique du FCC, dénonce ce qu’il qualifie de dérive autoritaire du régime actuel. À travers le dossier dit « GLM », il accuse le pouvoir en place d’orchestrer une campagne de diabolisation contre l’ancien président Joseph Kabila, transformant la justice en instrument politique et la République en champ de règlements de comptes.
GLM , KABILA, LA JUSTICE ET LA RÉPUBLIQUE BAFOUÉE
I. La haine d’État et la revanche politique
Depuis un certain temps, il s’observe un climat délétère caractérisé par une campagne méthodique, empreinte d’une rare violence, visant l’ancien Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, Autorité morale du Front Commun pour le Congo, son entourage et même sa famille. Les calomnies de toute nature, invectives, insultes, dénigrement et autres visent non seulement sa famille biologique mais aussi celle politique, considérée à tort comme étant à la base de la situation rocambolesque que vit présentement le pays.
Les faits récents autour de l’immeuble GLM en sont une illustration flagrante : un acte purement civil et privé, parfaitement régulier sur le plan juridique, est aujourd’hui transformé en arme politique pour un but ultime d’entretenir la haine viscérale, nourrir la vengeance politique et lui imputer le qualificatif de spoliateur que ce dernier ne mérite nullement.
Ce n’est plus la justice qui parle ; c’est la haine d’État qui s’exprime.
La République a choisi de transformer les prétoires en champs de bataille, les magistrats en miliciens judiciaires et les dossiers civils en armes politiques.
Cette dérive traduit non seulement la faillite morale de la société congolaise, mais aussi la mort programmée de la République.
Car lorsqu’un État se met à juger non selon le droit mais selon la rancune, il cesse d’être un État de droit ; il devient un régime de règlements de comptes.
II. L’affaire GLM : de la transaction à la manipulation
Selon les faits pourtant simples et documentés, la famille LITHO a vendu librement l’immeuble GLM à la famille KABILA.
Le montant convenu aurait été intégralement perçu, la transaction conclue, les décharges et contrats signés par les héritiers.
C’est dans ce cadre que cette photo, prise au sein du complexe GLM, montre clairement Monsieur Dieudonné Gbwa Te Litho aux côtés de Madame Olive Lembe Kabila.
Il existe plusieurs pièces à conviction : contrats, reçus, correspondances notariales.
Mais parce qu’il s’agit du nom « KABILA », les faits cessent d’avoir une valeur.
Parce qu’il faut diaboliser, le vrai devient faux, et le mensonge devient loi.
Voilà comment un acte civil et légal est travesti en scandale politique, comment une transaction privée devient une affaire d’État montée de toutes pièces dans le dessein de détourner l’attention du public des vrais problèmes de gouvernance et de survie de la nation, visiblement en péril sur tous les plans.
Le pouvoir ne cherche-t-il pas à s’approprier un bien privé en le repeignant aux couleurs de la morale publique ?
Mais il ne s’agit ni de morale ni de justice ; il s’agit d’une obsession maladive : effacer Kabila, salir son œuvre, et effrayer quiconque oserait encore incarner une alternative patriotique au pouvoir actuel.
III. Le double visage du régime : impunité et distraction
Comment comprendre que, dans le même pays où l’on s’acharne contre Kabila pour une transaction légale, les véritables crimes restent impunis ?
Où en est le dossier de la fusillade prétendue d’Antony Tshisekedi dans un night-club de Kinshasa, qui aurait visé un membre de la famille LITHO ?
L’un des Litho blessé par balle, selon plusieurs témoignages, avait menacé de saisir la justice belge.
Depuis, le silence : aucune enquête, aucune poursuite, aucun procès.
Pourquoi ? Quel deal inavouable a-t-il été conclu pour étouffer cette affaire ?
La vérité, c’est que le pouvoir sait blanchir les siens et noircir ses adversaires.
Il pratique une justice à deux vitesses : la clémence pour les proches du régime, la condamnation pour les opposants.
Le tout sous couvert d’un slogan creux : l’État de droit.
Or, un État de droit ne se proclame pas, il se prouve.
Et la preuve, en RDC, n’existe plus.
La justice a cessé d’être un arbitre ; elle est devenue un instrument de destruction politique.
Et cette destruction vise d’abord celui qui incarne encore, dans la mémoire populaire, la souveraineté du Congo : Joseph Kabila Kabange.
IV. L’hypocrisie des héritiers de la Zairianisation
Il est temps aussi de rafraîchir la mémoire nationale.
La famille LITHO, aujourd’hui présentée comme victime, fut parmi les plus grands bénéficiaires de la Zairianisation, cette opération économique de Mobutu qui avait, en son temps, ruiné le pays au profit d’une poignée de privilégiés.
Des usines, des immeubles, des sociétés — tout fut accaparé, puis revendu au gré des intérêts.
Et ces biens ont, au fil des décennies, circulé de main en main, jusqu’à être cédés à Kabila dans les mêmes conditions de droit.
Pourquoi donc ce qui fut légitime sous Mobutu ou sous Kasa-Vubu deviendrait illégal sous Kabila ?
Parce que Kabila symbolise la résistance, l’indépendance, la dignité nationale.
Et c’est précisément cette dignité que le régime actuel veut effacer, quitte à sacrifier la vérité à l’autel de la vengeance.
V. La justice internationale et la conscience des peuples
L’histoire nous enseigne une leçon constante :
on peut manipuler les lois, acheter les consciences, bâillonner la vérité —
mais on ne peut pas échapper éternellement au jugement de l’Histoire.
Les dirigeants qui se croient intouchables aujourd’hui devraient méditer le sort de ceux qui, hier, usaient du même cynisme : tous ont fini par tomber, condamnés par la mémoire collective et par la justice des peuples.
La justice internationale, elle, observe.
Elle voit la dérive d’un régime qui emprisonne les faibles et protège les puissants, qui réprime la vérité au lieu de la servir.
La RDC n’a pas besoin d’une justice spectacle, mais d’une justice sincère, capable de réconcilier la Nation avec sa conscience.
Et cette conscience, c’est celle que portait Kabila : celle de la souveraineté, du refus de l’humiliation, et du respect de la dignité congolaise.
VI. Conclusion : pour la vérité et la République
Ce n’est pas seulement Kabila qu’on veut juger ; c’est une idée du Congo qu’on veut détruire.
Mais cette idée ne mourra pas.
Elle est celle d’un pays debout, fier, souverain,
qui refuse de devenir la marionnette d’intérêts étrangers et la proie de l’ingratitude nationale.
J’appelle le peuple congolais, la justice véritable et la conscience internationale à ne pas se laisser berner par la propagande et à défendre la vérité des faits.
La République n’appartient pas aux manipulateurs ; elle appartient à ceux qui la servent.
« La justice des hommes peut se tromper, celle de l’histoire ne pardonne jamais. »
Moussa Kalema Sangolo-Zaku
Président National du Parti des Vertus Républicaines (PVR)
Membre du Bureau Politique du FCC


