Membre du FCC, le Parti des Vertus Républicaines dénonce une énième dérive autoritaire du régime en place et s’insurge contre la seconde suspension illégale du PPRD

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Dans une déclaration politique publiée le 28 octobre 2025 à Kinshasa, le Parti des Vertus Républicaines (PVR) parti cher à Moussa Kalema Sangolo-Zaku et membre du Front Commun pour le Congo (FCC), condamne avec fermeté la seconde suspension du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) par le ministère de l’Intérieur. Le PVR dénonce une violation flagrante de la Constitution, un recul démocratique inquiétant et appelle le Chef de l’État à restaurer la légalité républicaine.

Ci-dessous, découvrez l’intégralité de la déclaration politique

PARTI DES VERTUS RÉPUBLICAINES (PVR)

Membre du Front Commun pour le Congo (FCC) – « Sauvons la RDC »

DÉCLARATION POLITIQUE DU PVR RELATIVE À LA SECONDE SUSPENSION ILLÉGALE DU PARTI DU PEUPLE POUR LA RECONSTRUCTION ET LA DÉMOCRATIE (PPRD)

Le Parti des Vertus Républicaines (PVR), membre du Front Commun pour le Congo (FCC) et allié historique du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), constate avec indignation, gravité et une profonde préoccupation la deuxième suspension du PPRD par le Ministère de l’Intérieur, avec le concours tacite du Tribunal de grande instance, en violation flagrante de la Constitution et de la loi n°04/002 du 15 mars 2004 relative aux partis politiques.

  1. Une atteinte grave à la démocratie

Le PVR condamne avec la plus grande fermeté cette décision arbitraire, injustifiée et contraire à toutes les valeurs républicaines.
Nous dénonçons avec la dernière énergie cette dérive autoritaire qui traduit une volonté manifeste de museler l’opposition, d’étouffer le pluralisme politique, et de réduire au silence toute voix discordante.

Ce comportement, indigne d’un État démocratique, constitue un retour dangereux aux pratiques d’un parti unique, rappelant tristement les heures sombres du MPR et du manifeste de la N’Sele, où la liberté d’opinion et le pluralisme étaient bannis.

  1. Les fondements juridiques violés

Le PVR rappelle que cette décision viole plusieurs dispositions fondamentales :

Article 1er de la Constitution : La RDC est un État de droit, indépendant, souverain, démocratique et pluraliste.

Article 26 : Garantit à tout citoyen la liberté de réunion, de manifestation et d’association.

Article 37 : Protège la liberté d’exercice des activités politiques.

Article 6 de la Loi n°04/002 du 15 mars 2004 : Stipule qu’aucun parti politique ne peut être suspendu ou dissous que par décision judiciaire définitive.

Article 13 de la même loi : Interdit toute forme de discrimination politique dans l’exercice des libertés publiques.

En procédant à une suspension administrative, sans procès équitable ni décision judiciaire définitive, le Ministre de l’Intérieur et le Tribunal compétent ont commis une violation manifeste de la loi et de la séparation des pouvoirs.

  1. Une dérive autoritaire inquiétante

Le PVR observe avec préoccupation la caporalisation du Parlement, la séquestration de la justice, et la marginalisation systématique de l’opposition.
Ces pratiques sapent les bases mêmes de notre démocratie et installent un climat de peur, de chasse à l’homme et d’intimidation politique, notamment à l’encontre des collaborateurs et sympathisants de l’ancien Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange.

Nous rappelons que la démocratie congolaise a été conquise au prix de sacrifices immenses, et qu’aucune majorité, quelle qu’elle soit, n’a le droit de confisquer la République à son profit.

  1. Appel à la responsabilité du Chef de l’État

Le PVR appelle solennellement le Chef de l’État, garant de la Nation et de la Constitution, à prendre la main sur cette crise et à rétablir la légalité républicaine.
Faute d’une action rapide et courageuse, la dislocation politique et institutionnelle du pays est inévitable.

Le PVR met en garde le Gouvernement contre la politisation outrancière de la justice, la persécution de l’opposition, et la répétition de provocations susceptibles de plonger le pays dans une instabilité irréversible.

  1. Solidarité et soutien au PPRD

Le PVR exprime son entière solidarité au PPRD, victime d’une décision illégale, et lui assure son soutien politique et moral dans la défense de ses droits légitimes.
Nous appelons le FCC et toutes ses composantes à une mobilisation générale pour la sauvegarde de la démocratie et la défense du pluralisme politique.

Le PVR invite le PPRD à ne pas se soumettre à cette décision illégale prise en violation manifeste de la Constitution de la République et de la loi relative au fonctionnement des partis politiques en son article 29, et à poursuivre ses activités politiques dans le respect de la loi et des institutions.
Il rappelle par ailleurs que la première décision portant suspension des activités du PPRD par le même ministère de l’Intérieur date du 19 avril 2025, tandis que la deuxième est du 18 octobre 2025.

  1. Fidélité à nos valeurs

Fidèle à l’esprit de sa fondation en 2001, le PVR demeure engagé à défendre :

La République et la justice

La liberté et la laïcité de l’État

Le pluralisme démocratique

La dignité du citoyen congolais

Nous refusons toute dérive autocratique, toute confiscation du pouvoir, et toute instrumentalisation des institutions.

  1. Conclusion

La démocratie congolaise est aujourd’hui sur une barre tortueuse.
Le PVR refuse de se taire face à la dérive actuelle et réaffirme son engagement républicain aux côtés de toutes les forces patriotiques décidées à sauver la République, défendre la démocratie et préserver la paix.

Fait à Kinshasa, le 28 octobre 2025

Hon. Moussa Kalema Sangolo-Zaku
Président National du Parti des Vertus Républicaines (PVR)
Membre du Bureau Politique du FCC / “Sauvons la RDC”

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