Dans cette tribune exclusive, Moussa Kalema Sangolo-Zaku, Président national du Parti des Vertus Républicaines (PVR) et membre du Bureau politique du Front Commun pour le Congo (FCC), salue le conclave de Nairobi présidé par Joseph Kabila Kabange comme un tournant historique pour la République démocratique du Congo.
Il y voit une renaissance nationale, fondée sur la responsabilité, la cohésion et la restauration de l’État de droit, tout en affirmant que les opposants politiques doivent pouvoir regagner librement leur pays, sans inquiétude ni persécution, comme ce fut le cas lors des rencontres de Genval, Pretoria ou Gorée.
Voici, ci-dessous, l’intégralité de la tribune de Moussa Kalema
TRIBUNE POLITIQUE DE Moussa Kalema Sangolo-Zaku
Nairobi : quand l’espoir renaît, la RDC choisit la responsabilité
Il est des moments dans l’histoire où les nations en crise retrouvent leur boussole non pas dans le tumulte des passions, mais dans la gravité de la conscience. Le conclave de Nairobi, tenu sous la présidence de Joseph Kabila Kabange, marque ce tournant historique : celui du sursaut d’honneur, de l’organisation des forces patriotiques et de l’appel à la responsabilité nationale.
I. Devoir de mémoire et légitimité morale
Entre 2015 et 2018, l’opposition congolaise menée notamment par Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Samy Badibanga et d’autres avait organisé plusieurs rencontres à l’étranger (Genval, Pretoria, Gorée), visant à redresser le Congo par la concertation.
À l’époque, jamais le pouvoir en place n’avait considéré ces réunions comme un crime ou une menace contre l’État. Aucun participant n’avait été menacé, ni poursuivi, ni interdit de rentrer au pays.
Pourquoi ce qui fut légitime hier deviendrait-il condamnable aujourd’hui ?
Si la rencontre de Genval était un exercice de liberté démocratique, celle de Nairobi l’est tout autant, voire davantage, car elle s’inscrit dans un contexte de crise nationale avérée et de dérive autoritaire manifeste.
II. Nairobi : une réponse à la crise nationale
Les résolutions adoptées à Nairobi sont sans ambiguïté : il ne s’agit ni d’une rébellion, ni d’un complot, mais d’un mouvement national de redressement, face à :
La crise de légitimité du pouvoir en place ;
L’effondrement sécuritaire à l’Est ;
La déréliction économique et sociale ;
La dérive dictatoriale, l’instrumentalisation de la justice et le musellement des libertés publiques.
Loin d’être une menace, le conclave constitue un appel solennel au dialogue national, à la restauration de l’État de droit et à la réconciliation du peuple congolais.
III. Un leadership consenti : pourquoi Kabila ?
L’histoire retiendra que, malgré une condamnation politique et juridiquement contestée, Joseph Kabila Kabange a été rappelé, non par ses partisans, mais par ses anciens adversaires, pour diriger le Mouvement Sauvons la RDC.
Ce choix n’est pas un hasard. Il repose sur :
Sa capacité à fédérer au-delà des clivages ;
Son bilan d’unificateur (réunification du pays après la guerre de balkanisation) ;
Son sens de l’État et de la souveraineté ;
Son silence et sa maîtrise face aux outrages, qui contrastent avec l’arrogance du pouvoir actuel.
Ainsi, ce leadership fut attribué, non revendiqué : preuve d’un consensus national autour d’un homme d’État dont la parole pèse plus que le vacarme ambiant.
IV. Panique à Kinshasa : quand la peur change de camp
Depuis cette annonce, le pouvoir tremble.
Recrudescence des menaces, convocations des services, promesses de poursuites… Tout indique la panique d’un régime qui découvre que, face à lui, il n’y a plus des individus dispersés, mais une conscience organisée.
Le régime redoute non des discours, mais des idées.
Non des armes, mais de la légitimité.
Non des foules, mais des institutions refondées.
V. Nairobi, un acte de salut public
Les quatre résolutions majeures du conclave posent les fondations du futur Congo :
- Rejet de la condamnation arbitraire de Joseph Kabila et défense des principes de droit ;
- Création du Mouvement Sauvons la RDC, espace inclusif de résistance démocratique ;
- Appel au leadership de Joseph Kabila pour piloter la libération institutionnelle du pays ;
- Adoption d’une feuille de route nationale, inspirée des 12 priorités de mai 2025, pour la restauration de l’État, la sécurité nationale et la réconciliation.
VI. Que craint le pouvoir ?
Ce que Nairobi inaugure, ce n’est pas une opposition.
C’est une alternative.
Une alternative au tribalisme, à la dérive monarchique, à la confiscation du pouvoir par la famille, à la justice instrumentalisée, à l’humiliation nationale.
Une alternative portée par des hommes et des femmes déterminés à sauver la République, non à se servir d’elle.
VII. Appel à la Nation et à la communauté internationale
Le Mouvement Sauvons la RDC n’est ni une faction, ni une mutinerie. Il est un front républicain, ouvert à tous ceux qui refusent la dictature.
Il appelle :
Les Congolais, à résister pacifiquement à l’injustice et à l’arbitraire ;
Les Églises, à rester les gardiennes de l’âme nationale ;
La Communauté internationale, à soutenir le droit, non les régimes.
Conclusion : le Congo se relève
Nairobi n’est pas une menace.
Nairobi est une chance.
La rencontre qui effraie aujourd’hui sera demain saluée comme l’acte fondateur de la Renaissance nationale.
Car un peuple qui refuse de mourir a toujours le droit de se sauver.
Moussa Kalema Sangolo-Zaku
Président national du Parti des Vertus Républicaines (PVR)
Membre du Bureau politique du FCC


