La rencontre organisée à Nairobi par l’ancien président Joseph Kabila, en présence de plusieurs figures de l’opposition congolaise, continue de faire des vagues. Pour Exodus Lukombo, cadre du collectif des Communicateurs et défenseurs des institutions, cette initiative n’est rien d’autre qu’un affront à la mémoire collective et à la justice congolaise.
« Je n’ai pas de haine envers Kabila, mais j’ai des blessures. Et le peuple congolais aussi pour tout ce qu’il a fait », lâche-t-elle.
Exodus Lukombo s’inquiète surtout de ce qu’elle considère comme une dérive grave d’une partie de l’opposition. « Il ne pose aucun problème que le chef de l’État échange avec des opposants patriotes. Mais ceux qui sont allés à Nairobi ont choisi leur camp : celui d’un homme condamné par la justice congolaise, celui qu’on accuse d’être à l’origine des violences à l’Est », souligne-t-elle.
Pour elle, la présence de ces opposants aux côtés de Kabila n’est pas anodine. « Ce sont des M23 bis. Ils ne sont ni courageux, ni ambitieux, ni porteurs d’une vision. À qui servent-ils ? Certainement pas au peuple congolais », a-t-elle ajouté.
Mme Lukombo appelle à la vigilance et à la clarté. Il estime que l’heure n’est plus aux compromis flous, mais à l’organisation d’un camp républicain solide autour du président Tshisekedi. « S’il n’y a pas d’organisation, il n’y a pas d’alternative pour le Chef de l’État Félix Tshisekedi », martèle-t-elle. « Et face à ceux qui pactisent avec l’ennemi, il faut une réponse politique ferme, lucide, et digne. »
FS


