Lors de la 10ème édition de l’Expo Béton, dont le thème visionnaire « 100 milliards USD pour rebâtir la RDC post-conflit » a captivé l’attention, le ministre de l’Entrepreneuriat et Développement des PME, Justin Kalumba, a délivré un discours puissant et porteur d’espoir à la jeunesse congolaise.
Sous le sous-thème évocateur « Startup et Grands Travaux : une alliance gagnante », Kalumba a dressé un constat sans complaisance sur la situation du pays, tout en esquissant un chemin clair vers un redressement inclusif reposant sur l’entrepreneuriat. « Il faut oser ! », a-t-il martelé devant une assemblée attentive composée d’experts, de décideurs, de jeunes entrepreneurs et d’acteurs de la société civile.

Un pays riche, un peuple pauvre : une injustice à corriger
Poursuivant son exposé avec sincérité, le ministre n’a pas hésité à dénoncer l’inadmissibilité d’une telle situation : « Il est inconcevable que la RDC, riche en ressources, continue de figurer parmi les nations les plus pauvres du monde. Il est temps de se remettre en question ! »
Pour Kalumba, cette situation résulte d’un déséquilibre structurel qui ne pourra être corrigé qu’en libérant les énergies créatrices de la jeunesse congolaise. Il a ainsi souligné l’urgence de mettre en place une véritable politique entrepreneuriale, fondée sur une vision claire et des moyens concrets, comme l’a prôné le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
La stratégie des 3C : former, garantir, faciliter
Au cœur de son intervention, le ministre a présenté le modèle des « 3C », intégré dans un « grand C », qui constitue la colonne vertébrale de la politique gouvernementale en matière d’entrepreneuriat.
Il s’agit :
Premier C : l’ANADEC, bras opérationnel chargé de former les jeunes entrepreneurs et de les accompagner dans la structuration de leurs projets.
Deuxième C : le FOGEC, qui offre une garantie d’accès au crédit, levant ainsi le verrou financier. Troisième C : l’ARSP, responsable de faciliter l’accès aux marchés publics et aux contrats, assurant un débouché réel aux initiatives des jeunes.
Selon le ministre, ce triptyque crée une synergie institutionnelle capable de faire émerger un nouveau modèle économique, porté par les Congolais eux-mêmes. L’objectif est d’assainir l’environnement économique pour favoriser un climat des affaires propice.
« Le gouvernement finance la démocratie. Pourquoi ne financerait-il pas aussi l’entrepreneuriat ? La République est capable de produire ses propres entrepreneurs », a-t-il affirmé avec conviction.
Un engagement pour chaque circonscription électorale
Dans une annonce forte, Justin Kalumba a révélé que, toutes les deux années et demie, l’État congolais s’engage à produire des entrepreneurs dans chacune des circonscriptions électorales du pays. Cette stratégie de déploiement national vise à territorialiser la croissance et rendre l’entrepreneuriat accessible à tous, même dans les zones les plus reculées.
Le ministre a également salué « la résilience héroïque de l’homme congolais », qui, malgré les souffrances et les épreuves, « se bat chaque jour pour maintenir la vie ». Cet hommage poignant rappelle que c’est de cette force intérieure que la RDC peut se reconstruire.
Vers une jeunesse actrice de la transformation nationale
La jeunesse a été au cœur de son message : « Il est possible de faire de nos jeunes entrepreneurs les véritables moteurs du développement. Il suffit simplement de leur donner les outils, la confiance et la reconnaissance qu’ils méritent. »
Suite à son intervention, le ministre a échangé directement avec plusieurs jeunes entrepreneurs venus présenter leurs projets. Ce moment d’écoute et de partage a renforcé la confiance et suscité beaucoup d’espoir parmi ces porteurs d’initiatives.
Dans cette RDC en quête de renouveau, le message de Justin Kalumba résonne comme une promesse : celle d’un avenir bâti non pas sur des discours creux, mais sur des actes concrets, avec les jeunes au premier plan, s’alignant derrière la vision du président de la République.
Jules Ntambwe


