La récente déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), dénonçant la condamnation à mort de l’ancien président Joseph Kabila, continue de susciter des réactions au sein de l’opinion nationale. Exodus Lukombo, cadre du Collectif des communicateurs et défenseurs des institutions, n’a pas mâché ses mots face à la position des évêques catholiques.
Dans une publication relayée sur les réseaux sociaux, Exodus Lukombo s’est insurgée contre ce qu’elle considère comme une indignation sélective de la CENCO.
« Quand les Congolais qui sont pris en otage par le M23 meurent, vous ne dites rien et les considérez comme des bestioles. Mais quand votre allié est condamné à mort, vous brisez le silence ! Complicité démoniaque ! », a-t-elle écrit sur son compte X.
Pour cette communicatrice engagée, la CENCO ferait preuve de deux poids, deux mesures, en choisissant ses causes selon des affinités politiques. Elle estime que les évêques auraient dû, avec la même vigueur, condamner les massacres récurrents dans l’Est du pays, où des milliers de civils sont régulièrement tués ou enlevés par des groupes armés.
Pour rappel, la CENCO a exprimé sa « profonde horreur » face au verdict de la Haute Cour militaire, affirmant que la peine de mort va à l’encontre de la sacralité de la vie humaine.
Mais pour certains acteurs proches des institutions, comme Exodus Lukombo, ce positionnement de l’Église apparaît comme une prise de parti politique, dans un contexte de fortes tensions autour du dossier Kabila.
FS


