Ce samedi 19 juillet, sous l’égide du Qatar et avec l’appui d’observateurs de l’Union Africaine, de la CIRGL et des Nations Unies, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle AFC/M23 ont signé à Doha une Déclaration de principes visant à mettre fin à la crise sécuritaire persistante dans l’est du pays.
Un cessez-le-feu immédiat et un retrait progressif
Au cœur de cet accord figure l’engagement mutuel à un cessez-le-feu immédiat sur l’ensemble des zones de conflit. Le M23 s’est engagé à un retrait progressif et encadré de ses troupes, sous la supervision directe d’observateurs internationaux. Ce retrait vise à restaurer la souveraineté de l’État congolais dans les zones affectées par les hostilités.
Voies de réintégration politique et sécuritaire
L’accord prévoit également l’intégration conditionnelle de certains cadres du M23 dans les institutions politiques nationales, selon des modalités définies par un comité conjoint. Par ailleurs, les combattants désarmés et non poursuivis pour crimes graves pourront bénéficier du programme DDR (Désarmement, Démobilisation et Réintégration) et rejoindre, sous conditions, les forces de défense et de sécurité nationales.
Justice transitionnelle et réconciliation
Une amnistie sélective est accordée aux membres du M23 ne s’étant pas rendus coupables de crimes graves selon les standards internationaux. De plus, les poursuites judiciaires en cours contre certains membres du mouvement seront temporairement suspendues, dans l’objectif de renforcer la confiance entre les parties et de favoriser la poursuite des discussions.
Mesures humanitaires et engagements diplomatiques
L’accord prévoit également un retour sécurisé et volontaire des déplacés internes et des réfugiés. Le gouvernement congolais s’engage, de son côté, à cesser toute collaboration avec les groupes armés étrangers, notamment les FDLR, en réévaluant ses alliances sécuritaires dans la région.
Un dialogue intercommunautaire et un mécanisme de suivi
Dans une volonté de consolidation de la paix, les deux parties annoncent le lancement d’un programme national de dialogue et de réconciliation intercommunautaire au Nord-Kivu. Enfin, un Comité de Suivi de l’Accord (CSA), composé des signataires et d’observateurs indépendants, sera mis en place pour garantir la mise en œuvre effective de chaque engagement.
Un appel à la communauté internationale
À travers cette déclaration, Kinshasa et le M23 réaffirment leur volonté de restaurer durablement la paix, l’unité nationale et la souveraineté de la RDC, tout en appelant la communauté internationale à soutenir ce processus fragile mais crucial pour l’avenir de la région des Grands Lacs.
La Rédaction