Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Roger Kamba, a exhorté les habitants de Kinshasa à participer massivement à la campagne de collecte de sang destinée aux Forces armées de la RDC (FARDC), aux combattants Wazalendo et aux populations civiles touchées par les violences à Goma (Nord-Kivu). Cette initiative intervient dans un contexte de violents affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Lors d’un briefing de presse, ce samedi 1ᵉʳ février 2025, le ministre a souligné l’importance de cette collecte pour répondre aux besoins urgents des hôpitaux et centres de santé de l’Est du pays. Sur les 5 000 poches de sang espérées, 1 200 ont déjà été collectées en seulement trois jours.
« Nous avons lancé cette campagne de collecte de sang, notamment au Palais du Peuple et au Centre de transfusion sanguine de Bandal. Notre objectif est d’atteindre au moins 5 000 poches. En trois jours, nous avons déjà collecté plus de 1 200 poches, ce qui est encourageant. Mais nous avons encore besoin de l’implication de tous. Cette collecte n’est pas anodine : elle représente une solution vitale pour nos troupes au front, nos malades et tous les blessés », a indiqué Roger Kamba.
Le ministre est également revenu sur les raisons ayant motivé la mise en place de cette campagne, ainsi que sur certaines initiatives déjà entreprises avant la chute de Goma.
« Nous avons constaté une augmentation alarmante du nombre de blessés. Pour y faire face, nous avons envoyé, dès la semaine dernière, des kits de traumatologie dans l’Est du pays. Malheureusement, depuis la perte de l’aéroport de Goma, il nous est devenu impossible d’acheminer du matériel médical supplémentaire. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer cette campagne de collecte de sang, car les besoins sont très élevés », a-t-il souligné.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour sauver des vies.
« J’appelle tous les Congolais à donner leur sang. C’est un geste crucial pour nos militaires, nos Wazalendo et nos populations civiles. Ne pensez pas que d’autres le feront à votre place : chacun doit se sentir concerné. Donner son sang, c’est permettre à un militaire blessé de retourner sur le front après une transfusion, c’est sauver une vie et permettre une meilleure prise en charge des victimes », a dit Roger Kamba.
Le lancement de cette campagne a rassemblé plusieurs hautes personnalités, parmi lesquelles Denise Nyakeru Tshisekedi, Première Dame de la République ; Judith Suminwa, Première ministre, plusieurs membres du gouvernement ; le Directeur général de l’Institut national de santé publique ; des militaires et des professionnels du secteur de la santé. Tous ont affiché leur soutien à cette initiative vitale pour les victimes du conflit.
Japhet Punzu