La guerre en République démocratique du Congo, particulièrement dans la côte orientale, continue à faire douter l’opinion quant à sa fin. Après la prise de la ville Goma et plusieurs autres localités par les rebelles de l’AFC-M23 soutenus par l’armée rwandaise, le gouvernement congolais a tapé du poing sur la table en disant ne pas se laisser faire.
Dans sa récente adresse à la nation, le président Tshisekedi a même parlé d’une réponse musclée et de manière coordonnée contre l’agresseur et ses pantins, rassurant que la République démocratique du Congo ne se laissera pas humilier ni écraser, et qu’elle va “combattre” et va “triompher”.
Aux dernières nouvelles, l’armée rwandaise et ses compères de l’AFC-M23 avancent vers la province du Sud-Kivu, et confirment qu’ils se rendront jusqu’à Kinshasa la capitale. Le déroulement de ces évènements ne met pas en confiance la MONUSCO, qui se voit obligée d’évacuer tout son personnel international présent dans la capitale congolaise. À travers un communiqué, la MONUSCO dit qu’« En se basant sur l’avis de l’équipe de gestion de la sécurité, l’Agent habilité a décidé que tous les dépendants reconnus (personnes à charge reconnues du personnel international/VNU Internationaux) qui se trouvent physiquement présents à Kinshasa doivent être évacués avec effet immédiat pour une durée de trois mois».
Bien que cette évacuation soit initialement prévue pour une période de trois mois, elle fera l’objet d’une réévaluation mensuelle, précise-t-on. Cependant, si les conditions d’un retour en sécurité sont réunies, poursuit le communiqué, la mission prévoit la levée des restrictions.
«Au regard de cette décision, les membres du personnel international/VNU internationaux ayant des dépendants actuellement présents physiquement à Kinshasa doivent planifier le départ de leurs dépendants dans les meilleurs délais vers un pays tiers de leur choix. La Mission remboursera le coût des billets pour le départ des dépendants reconnus, en utilisant l’auto-biliettere à un coût ne dépassant pas ce que la Mission paierait normalement pour un voyage dans des conditions relatives à une visite familiale ou à un congé dans les foyers, sur la base des tarifs en vigueur à la date du voyage, Le remboursement ne dépassera pas le taux applicable à la destination du congé dans les foyers figurant dans le dossier», a fait signer la MONUSCO.
Et d’ajouter : « Les membres du personnel international VNU internationaux qui souhaitent rester avec leurs dépendants reconnus dans un pays tiers doivent planifier avec leur chef de section un congé ou des modalités de travail flexibles (FWA)…»
Fidel Songo