Le porte-parole de la plateforme politique LAMUKA et président du parti politique l’Action pour la démocratie et le développement du Congo (ADD Congo), Prince Epenge a accordé, jeudi 12 décembre, une interview à la radio monisienne. Au cours de cet entretien, cette figure emblématique de l’Opposition a critiqué le discours du président de la République, Félix Tshisekedi, devant le congrès, et l’a qualifié de plein de promesses et de moins d’assurance.
« Nous donnons raison au peuple RD-congolais qui n’a pas trouvé important de suivre un discours à la soviétique, plein de promesses de Monsieur Félix Tshisekedi. C’est la même récitation alors que l’espérance de vies régresse au Congo, où la majorité de la population en âge de travailler est en chômage », a-t-il déclaré.
Pour lui, le chef de l’Etat serait, dans son discours, en Allemagne d’Afrique alors que dans les faits les RD-Congolais ne trouvent plus qu’à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur. Pour lui, ce discours n’a rien apporté de nouveau. Car, a-t-il dit, le fait démontre sur terrain que le peuple RD-congolais croupit dans la misère.
Lors de cette interview, le porte-parole de Lamuka, appartenant à l’opposant Martin Fayulu, a qualifié le discours du Chef de l’Etat de « saupoudrage » et de « poudre de perlimpinpin ». Il a dénoncé l’attitude des membres du Parlement réunis en congrès, qu’il a décrits comme de simples applaudisseurs.
S’agissant du changement de la Constitution, ce membre de l’Opposition RD-congolaise s’est opposé fermement contre cette initiative. « Cette initiative ne passera pas », a-t-il affirmé. D’après lui, la loi fondamentale doit être protégée contre les ambitions du régime en place. Il a profité de cette occasion pour appeler les RD-Congolais à une prise de conscience collective face à ce qu’il considère comme une dérive du pouvoir.
Et de compléter : « Félix Tshisekedi qualifie le Congo d’un immense chantier. Mais un chantier où le maître d’ouvrage et la main d’œuvre détournent les briques et pillent tous les matériaux censés construire le Congo. Dans ces conditions, le Congo sera l’enfer dans les jours à venir ».
Lors de son discours sur l’état de la nation tenu, mercredi 11 décembre dernier, devant les deux Chambres du Parlement, réunies en congrès, conformément à l’article 77 de la Constitution du pays, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a dressé un bilan positif de sa première année au pouvoir depuis sa réélection, en décembre 2023. Surtout, il est apparu étonnement modéré sur la question de la réforme constitutionnelle.
La Rédaction