Guerre dans l’Est : le M23 prive l’électricité à 2 millions d’habitants de la ville de Goma !

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Les 2 millions d’habitants de Goma au Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo, sont de nouveau privés d’électricité, rétablie mardi, suite aux affrontements imposés par le Rwanda qui, sous le label des terroristes du M23, cible cette ville, comme lors de l’attaque de Kinshasa en août 1998, a appris l’agence congolais de presse dans un communiqué de Virunga Energies.

« Virunga Energies tient à informer sa clientèle que la ligne moyenne tension, réparée mardi 7 novembre 2023, vient de subir des dégâts à cause des affrontements. Virunga Energies est dans l’incapacité d’assurer la distribution du courant à Goma et ses environs », a indiqué le communiqué.

Et pourtant, les équipes de cette société distributrice de l’électricité dans le chef-lieu du Nord-Kivu et ses environs, avaient réussi à réparer, mardi sur ce réseau, l’une des deux lignes endommagées la veille du fait de l’attaque des positions des FARDC à Kibumba par le Rwanda, via les terroristes du M23.

Tout en annonçant cet énième crime, cette entreprise a, dans son communiqué de lundi, attiré l’attention du public « sur les conséquences sérieuses humanitaires que cette coupure d’électricité occasionnera ».

Virunga Energies a cité, à titre d’exemples, « l’impossibilité d’alimenter les pompes de la ville distribuant l’eau courante, notamment à Kyeshero et au camp des réfugiés de Bushagara ; d’allumer l’éclairage public ; de fournir l’électricité aux hôpitaux dont peuvent possiblement découler des pertes en vies humaines ».

Cette coupure de l’électricité dans la ville de Goma rappelle, pour les observateurs, la prise dans des circonstances similaires, du barrage d’Inga par les rebelles du Rassemblement des Congolais pour la démocratie (RCD), appuyés par le même Rwanda, en guerre contre le pays sous le président Laurent-Désiré Kabila.

Comme en 1998, dans le Kongo Central, le Rwanda est fidèle à sa stratégie de tous les temps. Une méthode qui consiste à asphyxier la population congolaise, lui priver d’eau et d’électricité, éliminer physiquement des nouveau-nés dans des couveuses, paralyser le social, etc.

Kinshasa privée du courant depuis Inga

En août 1998, la rébellion pro-rwandaise du RCD, conduite par des officiers des RDF dont James Kabarebe, avait occupé le barrage d’Inga, situé à 400 km au sud-ouest de Kinshasa. La prise de cette infrastructure, qui assure habituellement l’approvisionnement en électricité de Kinshasa, la capitale, avait privé des millions de personnes d’électricité, suite à la coupure générale ordonnée par le Rwanda, via les rebelles du RCD.

Ce complexe hydroélectrique, le plus grand du pays (1.750 MW de capacité), alimentait des centres de production minière de la Gécamines, principale compagnie minière de la RDC, et partiellement l’ancienne province du Katanga dans le Sud-est, et Brazzaville, la capitale du Congo voisin.

La transmission de l’énergie, depuis Inga jusqu’au centre minier de Kolwezi dans la province du Lualaba, est assurée par une ligne de haute tension à courant continu, longue de 1.700 kilomètres.

Déogratias Bugera, ancien président de l’ADFL (l’Alliance qui avait porté Mzee Laurent-Désiré Kabila au pouvoir en 1997), avait à l’époque nié toute implication rwandaise dans la rébellion. Le parallélisme est total au vu de la réaction rwandaise actuelle face à son soutien au M23 suffisamment documenté, même par des experts des Nations Unies.

Article tiré de l’ACP, titre de tremplin-news.net

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